« Une immersion dans la culture marquisienne, ça vous tente? » nous propose Kohu. Pas besoin de nous en dire plus pour paqueter nos bagages et prendre nos billets.
Une expérience inoubliable qui a été possible grâce à une rencontre, celle de Kohu Barsinas, un marquisien basé à Tahiti, qui souhaite promouvoir l’archipel des Marquises et sa culture, en développant une activité touristique d’immersion, un tourisme responsable et authentique, pour montrer au monde la vraie nature de son peuple. Nous avons tout de suite été sous le charme et en adéquation avec son idée du tourisme. C’est alors que Destination Marquises et La Backpack Family sont devenus partenaires et amis.
Je vous propose de découvrir Kohu, son humanité et ses valeurs au travers de notre interview RESPIRE et nos 5 questions.
Jour 1
Nous avons atterri à l’aéroport Jacques Brel à Hiva Oa et avons été accueillis par Cécilia, une française récemment installée sur l’île avec son mari et ses enfants. Une belle rencontre qui a donné naissance à une amitié.
Les 1ere sensations sont agréables, l’air est frais, nous ne voyons aucun touriste à l’horizon, une réelle sensation d’être dans un autre pays.
C’est à Taaoa, dans la maison dans laquelle nous allons séjourner que la famille de Kohu nous attend. A peine arrivés, nous sommes happés par la chaleur marquisienne, les sourires, les accolades et les premiers Kaoha (bonjour en marquisien). On se sent bien. L’aventure s’annonce incroyablement belle.
Le 1er jour, nous découvrons peu à peu la vallée avec Hina et Madeleine (la soeur et la maman de Kohu), puis avec Peahi (son jeune frère). Madeleine est la gardienne de l’église de Taaoa, c’est elle qui donne les messes. Grâce à sa famille, kohu peut développer son activité depuis Papeete, où sa notoriété n’est plus à faire, et le coeur, nous sommes entre de bonnes mains.
Mama Tahia, la doyenne d’Hiva Oa
Jour 2
Nous sommes allés à la rencontre de Mama Tahia.
Mama Tahia est la guérisseuse du village, elle a 80 ans et a toujours vécu ici alors que ses 12 enfants ont tous quitté l’île. Aujourd’hui, elle vit entourée des villageois et de son mari. Ils vivent du commerce de la coprah, la chair de noix de coco séchée qui servira à la fabrication de l’huile de coco, du monoï et du lait de coco. Ils vendent la matière 1ère, qui après être récoltée et séchée, sera transportée par bateau jusqu’à Tahiti. Aux Marquises, on compte 1600 hectares de cocoteraies, ce qui permet de faire vivre beaucoup de familles.
Mama Tahia fabrique aussi du monoï artisanal, qui alimentera au niveau local, les villageois. Elle le fabrique à la manière des anciens, dans la tradition, comme ses ancêtres lui ont transmis.
Transmis de génération en génération, c’est sa maman qui lui a appris ces savoir-faire. Elle lui a aussi transmis de ses ancêtres, l’art de soigner avec les plantes. Mama Tahia connait toutes les plantes et elle sait surtout les appréhender pour en faire des remèdes pour tous les maux. Ces savoirs ancestraux sont une mine d’or et des connaissances précieuses que son filleul, Peahi, apprend à son tour auprès de sa marraine.
La nouvelle génération, qui n’a plus forcément le reflex de se tourner vers les anciens, mais plutôt vers le docteur de l’île, constate très souvent que les mixtures au goût douteux de Mama Tahia, sont bien plus efficace que les médicaments administrés par le doc. Malheureusement, ces savoir-faire et ces connaissances s’éteignent à petit feu. La nouvelle génération ne se rend pas compte à quel point ces connaissances sont riches, que se soigner de manière naturelle est une chance. Malheureusement, les progrès et la modernité n’auront qu’accentué cette mise à l’écart des traditions et des savoir-faire ancestraux. A moins que certain de la nouvelle génération, comme Peahi, puisse faire vivre ses savoirs, et les valoriser dans un monde qui a besoin d’un retour à l’essentiel, aux traditions, à la nature.
REPORTAGE COMPLET à DECOUVRIR ICI
Un dimanche à Taaoa
Jour 3 et 4
Nous sommes allés à la rencontre des habitants de la vallée en nous rendant à la kermesse. Le dimanche, les gens vont à l’église puis se retrouvent l’après-midi pour jouer à la pétanque, au bingo et pour les sportifs, foot et volley.
Repas marquisien chez Anette et Pono: le Ka’aku
Jour 5
Nous sommes allés à la rencontre de Anette et Pono pour découvrir un repas typiquement marquisien. C’est dans leur maison qu’ils nous attendent pour partager ce moment.
Nous nous approchons de leur maison et nous voyageons déjà grâce au son du ukulele. Anette nous attend. »Mave Mai » (bienvenu en marquisien), un immense sourire se dessine sur son visage. C’est certain, la convivialité est de mise et nous sommes loin du cliché qui parle du marquisien comme quelqu’un de dur. Bien au contraire, c’est la douceur à l’état pur.
Nous somme là pour préparer un repas traditionnel avec le fruit de l’Arbre à Pain, le uru. Mais avant de se mettre au travail, nous faisons connaissance, nous échangeons et nous nous apprivoisons.
Tout d’abord, nous sommes allés cueillir le uru dans le jardin de Anette et Pono. Le uru mûr se reconnaît grâce aux petites traces blanches dans ses sillons. Après la cueillette, la cuisson au feu de bois. C’est Pono qui prépare le feu et cuit le uru directement dans les braises. On découvre au travers de cette échange convivial, la générosité des marquisiens et leur lien puissant à la nature qui les entoure.
On se sent chez nous, c’est notre famille à cet instant, durant cette matinée, ce repas.
REPORTAGE COMPLET à DECOUVRIR ICI
Rencontre avec les jeunes de l’île
Jour 6
Reportage au CJA (Centre de Jeunes Adolescents) d’Hiva Oa et rencontre avec les enfants de l’école Saint Anne, de magnifiques moments de partages et découverte de la culture.
Norbert est enseignant sculpteur au CJA d’Atuona à Hiva Oa. Plus qu’un professeur, il est un exemple pour ces jeunes. En plus de leur transmettre un savoir-faire, un patrimoine, il leurs inculque des valeurs saines pour bien débuter dans la vie.
Ces jeunes n’ont pas forcément réussi dans la filière générale et ont souvent été exclu, mis en marge, dans un cursus qui ne leurs correspondait pas. Ils se sont alors retrouvés seuls face à eux même et la société. C’est alors qu’intervient Norbert (Huhina son prénom marquisien). Il a trouvé dans sa pratique de la sculpture son propre rôle en tant qu’homme marquisien: transmettre et accompagner la jeunesse. C’est ici que les jeunes retrouvent, grâce à leurs mains, confiance et une place dans la société.
REPORTAGE COMPLET à DECOUVRIR ICI
et publié par Instantane
Jour 7
Notre rencontre avec les enfants de l’école Ste Anne a été un vrai moment de fraicheur et de partage qui nous a fait du bien. Nous sommes allés à leur rencontre pour que les filles vivent l’expérience de l’école à la marquisienne. L’accueil des enfants a été adorable. Ca fait du bien de sentir autant de bienveillance et d’enthousiasme autour de leur rencontre.
Découverte de l’île avec Pifa
Jour 8
Pour découvrir Hiva Oa, nous avons eu la chance de partager cette journée avec Pifa, guide à Hiva Oa, et il s’est livré à notre interview RESPIRE. Nous avons passé une journée exceptionnelle; paysages à couper le souffle, rencontres, découvertes de sites archéologiques. Pifa raconte l’histoire et les légendes des Marquises comme personne. Si vous allez à Hiva Oa, n’hésitez pas https://www.facebook.com/PifaExcursion/
Voici l’interview RESPIRE de Pifa
Upeke: site archéologique
Jour 9
Dans la vallée de Taaoa, il y a un site archéologique, Upeke, que Patrick a étudié depuis des années avec les anciens et les archéologues qui s’y sont intéressés, afin d’en retranscrire l’histoire. Une matinée inoubliable avec ce personnage de l’île qui, au travers de ces anecdotes de vie, vous fait voyager, rêver et qui vous émerveille. Les filles ont su voir et sentir derrière les aspects un peu brut de Patrick, le coeur énorme, la gentillesse et le passionné. Magnifique rencontre.
Le miel de Linnea
Jour 11 et 12
Nous sommes allés à la rencontre de Linnea, rare apicultrice femme aux Marquises. Elle vit à Hiva Oa avec sa famille depuis presque 20 ans et crée certainement le meilleur miel que nous ayons goûté.
Elle a créé ses ruchers au fil des années et détient aujourd’hui 90 ruches, disposées sur toute l’île, dans des endroits de nature parfois impénétrable en cas de pluie. Pas froid aux yeux la p’tite dame, elle fait ses visites de contrôle toutes les semaines afin de suivre l’évolution de chaque ruche, en empruntant les pistes et les chemins escarpés qui mènent aux parcelles de terrain, souvent louées et parfois prêtées, en volant de son 4×4.
Nous l’avons suivi lors des étapes nécessaires à la création du nectar doré, nous avons découvert le rôle indispensable de l’apiculteur pour le bienêtre des ruches. Une belle découverte où une réelle amitié s’est créée
REPORTAGE COMPLET à DECOUVRIR ICI Et publié par Tama’a
Patrica et Paco
Jour 13
Nous avons eu la chance de rencontrer Patrica avec qui les filles ont partagé un bel atelier de création de paréos. Un joli moment inspiré entre artistes que tout le monde a adoré. Et par la même occasion, nous avons rencontré Paco, son mari, un amoureux des chevaux, qui nous a livré son histoire le temps de quelques chevauchées.
Voici le reportage complet ICI
Confection de couronnes de fleurs, un art polynésien
Jour 14
En Polynésie, la confection de colliers et couronnes de fleurs est un art ancestral encore très utilisé aujourd’hui. La nature a une place importante dans leur quotidien et l’abondance qu’offre cette nature, les polynésiens l’honorent.
Les couronnes et les colliers de fleurs sont utilisés dans beaucoup de situations de la vie courante, notamment toutes les fêtes et célébrations. Les femmes portent des fleurs dans les cheveux et la porter d’un coté ou de l’autre a sa signification, ce sont des codes qu’ils utilisent. Le collier de fleurs que l’on offre quand on arrive d’un voyage comme marque de bienvenu. C’est aussi un moment de partage entre femmes afin de célébrer les moments importants de la femme. De belles traditions qui perdurent.
Voici une petite série photographique des visages qui nous ont marqué à Hiva Oa.
Chaque visage raconte une histoire, l’histoire d’un marquisien, d’une marquisienne, et d’après moi, pas besoin de mot…
Et un joli texte inspiré écrit par Claire
Hiva oa….les Marquises….
Elle porte, tranche, décide, offre, emmène, ouvre, accueille….
une terre au coeur qui bat.
Plus on la découvre, plus elle attire….elle n’est pas un paradis, bien plus que cela, une vérité, un miroir de soi.
Le paradis n’existe pas, tout dépend de notre regard.
Ne pensez pas que l’herbe est plus verte ailleurs. Apprenez juste à regarder en vous, ainsi vous trouverez le paradis où que vous soyez.
Le voyage c’est l’adaptation, sortir de sa coquille, c’est aussi s’intégrer, observer, ne rien imposer et accueillir ce qui vient.
Il est évident qu’en rentrant de ce voyage nous ne pourrons plus vivre comme avant, dans l’avoir , dans la coupure que l’on s’impose de ce lien avec mère nature.
Ici, Écoutez les coqs, les chiens, le vent, les vagues, la nuit, fait partie du tout.
Etre entre 4 murs rassurant ne nous offre plus la même sensation à présent, nous avons envie que l’air passe, que la nature ait sa place dans notre maison.
Que les étoiles soient visibles de partout, que l’abondance de verdure soit là à chaque recoin, sous chaque pas.
C’est bel et bien mere nature qui rassure .
Les vagues peuvent certes réveiller des peurs enfuies ainsi que le vent…tant mieux…..
Que le nettoyage se fasse.
Ici la chaleur humaine est à chaque coin de chemin, un bonjour à tout instant, un signe de la main, qui que tu sois, d’où que tu viennes, on te reconnaît en tant qu’humain, on ne fait pas semblant de ne pas te voir, on te voit, te salue, tu es là. L’autre est là. C’est.
Ici il n y a rien et il y a tout. Il n y a pas ce que l’on connaît et cela peut déstabiliser, en fait cela est si bon!
On constate à quel point on peux vivre de façon « déconnecté », on se rend compte à quel point on nous met sur des rails.
La société nous abîme, la nature nous relie
Besoin de revenir à la sobriété heureuse comme expliqué Pierre Rabhi. Revenons à la simplicité, à l’authentique, à l’entraide, à notre humanité.
Dans nos sociétés, nous ne voyons pas à quel point nous sommes déconnectés de tout cela dans notre quotidien effréné. Apprenons à faire des pauses pour retrouver cette simplicité.
Mais déraillons! Envolons nous, retrouvons l’essentiel, la sobriété heureuse, retrouvons le sourire de vivre.
Retrouvons l échange.
Lorsque l’argent est trop présent, on n’a plus besoin de l’autre et le lien de l’humanité est rompu.
Retrouvons la coopération, le prêt, le troc, l’entraide, le bâtir ensemble….
que c’est Bon de se sentir vibrer, vivant, de se laisser chavirer vers l’inconnu…encore et encore…
Quelle belle aventure à Hiva Oa…Dur de partir du village de Taaoa. Terre des hommes où nous nous sommes sentis chez nous.
Une simplicité authentique, une vie au naturel à l’essentiel. Du fort, du sauvage et aussi tant de douceur.
Des partages, des rires, des échanges, des regards, des kaoha, des chansons, des repas, des cadeaux de fruits, de pain coco, des spectacles, des paysages, de la musique, de la douceur, de l’histoire, des ancêtres, des traditions, des savoir faire, de l’humanité, de l’authenticité.
On reviendra c’est une évidence.
Merci Kohu Barsinas Destination Marquises pour ta Confiance. Merci de nous avoir présenté les personnes qui font la beauté de ta terre.
Merci Cecilia, Madeleine, Hina, Haka, Raihau, Peahi, Vanina, mama Tahia, Patrick, Linnea, Pifa, Annette, Pono, Lucien, Hei, tous les enfants de l’école , Maurice , Heipua, Patricia, Sophie, Paco, Norbert, Câlix…..
À très vite
Vaiei nui
A pae
La Backpack Family
Un pur Bonheur en famille avec Alpes bivouac
un plaisir à l’état pur au Semnoz, Annecy avec Alpes Bivouac! La Backpack family en pleine foret pour se connecter à mère nature. Et vous, a quand votre rendez vous foret?
Presque Zero dechet, si on explorait cela?
Aujourd'hui nous savons qu'en tant que consommateurs nous avons un super pouvoir de super héros ! Celui de nos Achats. C'est comme un bulletin de vote à chaque fois que nous achetons quelque chose. Pour quel objet je vote? Pour quel fabricant-boutique je vote? Quel...
Rencontre avec un guérisseur Maori de Nouvelle Zélande
Une rencontre avec un sage, avec un homme qui connait la terre, qui la soigne, l’ecoute, la comprend. A la rencontre d’un guerisseur maori de Nouvelle
Kaòha nui,
Bonjour,
Je remercie la Back Pack Family d’avoir su vivre pleinement leur voyage sur la Terre des Hommes : Te Fenua Enata et de partager au monde notre culture et nos traditions.
Vous avez su retranscrire, valoriser, sublimer ces hommes et ces femmes du bout du monde !
Je ne vous remercierai jamais assez et toutes les personnes que vous avez rencontré ne vous oublieront jamais !
Vous serez toujours les bienvenues aux Iles Marquises !
La Back Pack Family dans nos coeurs !
Vaièi nui ia otou ! A tu ! A matavaà !
A pae !
A pae !
A pae a tatou !
Très beau reportage, ça donne vraiment envie, mais après a-t-on le courage de repartir ? Pour ceux qui prendraient le temps ?
Merci pour ce message. En effet, il faut un peu de courage pour faire des voyages aussi lointain. C’est seulement sur place que cela prend tout son sens…Je me sens lié à cette terre pour toujours. Tous ces hommes et femmes rencontrées auront toujours une place dans mon coeur….