La terre des Maoris
Ici, l’écoute…. l’écoute de la nature sera notre apprentissage premier.
A peine quelques jours que nous sommes arrivés près de Auckland. Nous ne vous cacherons pas que l’atmosphère planante en nous est, la mélancolie, le manque.
L’énergie de Maui, une des îles d’Hawaii, nous manque ( notre blog sur Hawaii ICI) .
Il pleut depuis 4 jours à grandes eaux. Le froid est même là. Nous nous faisions une joie immense de découvrir la Nouvelle Zélande, mais l’engouement est tout d’un coup retombé comme un soufflé….
Pourquoi? L’énergie. Le langage de la terre. Chaque lieu que nous traversons nous apporte une énergie palpable, un enseignement.
L ‘écoute de la Terre
Le message de AOTEAROA est clair: “ Continuez votre route vers la Polynésie maintenant. N’attendez pas avril, aller droit au but, à ce lieu qui vous appelle. » Benjamin n’entendait que ça, c’était une mise en action que nous demandait Aotearoa. A chaque période de grandes pluies, lors de notre voyage, nous avons chamboulé des programmes.
Le langage de la nature commençait, la pluie, le vent, la lune, les arbres, les oiseaux, l’océan. Tout nous parle si nous sommes prêts à écouter.
Sommes nous prêts à admettre que l’énergie vitale est en toute chose, que nous sommes liés à la nature?
Et si le sens que nous souhaitons remettre dans nos vies, était là, sous nos yeux. Depuis la nuit des temps, les natifs naviguaient aux étoiles, aux courants, et suivaient l’appel des oiseaux pour découvrir leur îles.
Aujourd’hui le GPS à remplacer l’écoute des éléments….
L’écoute des éléments
La décision est prise, les billets pour Papeete sont validés pour le 21 décembre.
L’Australie ne fera finalement pas partie du voyage de la backpack family (c’était prévu en février et mars) et la Nouvelle Zélande nous invite 3 semaines au lieu de 8.
Notre cœur a retrouvé sa légèreté, son ouverture, comme une évidence. Nous avons 21 jours pour découvrir le Northland et retrouver notre ami Ezard, vers la région de Rotorua. Nous nous sentons à nouveau en road trip, à la découverte des paysages, curieux, les yeux grands ouverts.
Nous ne ferons pas de reportages sur les initiatives positives envers notre planète.
Cette terre nous montre que l’enseignement que nous devons suivre est juste celui de l’écoute, de son écoute et de l’écoute d’Ezard et des signes….
Après avoir traversé des paysages ressemblant à la Normandie, aux Alpes, au Jura, et à la terre du bout du monde, nous découvrons Cap Reinga. Cette pointe nord ou deux eaux se rencontrent, la mère de Tasman et l’océan pacifique. C’est aussi un lieu sacré pour les maoris, où les âmes s’envolent pour l’autre monde.
C’est un lieu d’immensité où l’on ressent que l’infini est là, en toutes choses à tout instant. Ces bleus à perte de vue, ce bouillon de rencontre nous fascine. Nous découvrons aussi les kauris, ces arbres sur lesquels nous avons déposé nos mains, notre cœur et nos oreilles. Ils ont vu des milliers d’années passer, ils ont été coupé pour le commerce de leur bois. L’Homme a encore une fois vu le profit avant la préservation, avant l’écoute.
L’Homme ne scie t’il pas trop souvent la branche sur laquelle il se trouve ?
Ces arbres abritent la vie, la mémoire, la sagesse, et bien plus encore…. dans la pénombre certains ressemblent à des forteresses, Certains à de grands gardes, ils imposent leur grandeur, leur puissance tout en offrant une réelle douceur. Le cœur bat en leur centre.
Ils nous proposent de nous laisser tomber au centre de notre être afin de retrouver notre vraie nature.
Quel est notre vraie nature ? D’où venons nous? Où allons nous?
L’ecoute de l’âme
A chaque instant de notre voyage où je pensais à nos retrouvailles avec Ezard, l’oiseau venait au dessus de ma tête. l’oiseau messager. Le lien était là.
Ezard, est un guérisseur Maori, il est aussi sculpteur sur bois et surtout guérisseur de la terre, et des hommes.
Il parcourt l’Europe et le monde pour nettoyer nos guerres, nos déportés, nos morts, nos sols souillés de mémoires. Il guérit nos corps, nos croyances, nos mémoires bloquantes.
La première rencontre était il y a deux ans, lors d’une conférence et soin à Genève sur les Maoris.
Benjamin et moi avons vécu un soin avec Ezard et sa sœur. Le soin le plus puissant, le plus profond, le plus intense que nous ayons pu vivre.
Une petite voix me disait que nous le reverrions . Et lui, le savait très bien.
Un an après, par une suite de synchronicités aussi surprenantes les unes que les autres, nous l’accueillons chez nous à Annecy pour une semaine.
Je lui avais programmé conférences, ateliers et soins à Annecy.
De nombreuses personnes ont pu entendre son message.
Ils arrivent à la maison avec sa petite fille, qui vit avec lui, et une amie qui l’assiste lors de ses soins.
Encore un hasard fou, cette amie est partie la veille des 3 jours de soins. Ezard me dit que c’est à moi de l’assister… Ce n’était pas du tout prévu au programme.
La transmission avait commencé, il le savait, moi pas encore….
Ce fut des journées intenses d’être son assistante.
J’ai tant appris, tant ressenti.
Je suis thérapeute de shiatsu depuis 13 ans, j’anime depuis 5 ans des Ateliers et retraites d’Eveil à soi. Mon quotidien est l’énergétique, et là, une porte d’immensité s’ouvre à moi.
C’était en avril 2018.
Septembre 2018 notre voyage démarre, mon lien à la nature prend une tout autre dimension.
Pour Benjamin et les filles, tout cela s’intensifie également à chaque découverte, rencontre.
Chaque homme, chaque femme, en comprenant que nous faisons partie de la nature, que nous sommes la nature, ne sera plus en capacité de la souiller tel que nous le faisons.
l’écoute….
Notre vraie nature nous relie à l’écoute de la nature.
L’écoute de la nature nous relie a notre vraie nature
Ezard nous attend à présent sur sa terre.
Sa terre qui a même décidé que l’ordinateur de benjamin ne fonctionnerait plus.
Sa terre qui a même décidé de casser le micro pour nos interviews.
Sa terre qui a fait échoué notre interview R.E.S.P.I.R.E avec Ezard. il le savait…..
Sa terre nous a testé. Après de superbes moments passés en sa compagnie, avec ses petits enfants, de moments simples et des moments intenses en énergie, en écoute, en savoir.
Nous avons fait chacun des kilomètres pour se retrouver. Ezard est encore plus passionnant sur sa terre, encore plus ouvert, généreux. On sent qu’il a du mal avec l’énergie de l’Europe, il nous le disait, et là, son attitude en témoigne vraiment. En Europe, il pense que nous sommes coupés de la nature, que nous sommes trop dans le mental sur ces terres d’occident. Il n’a pas tort…..
“Les Maori, lorsque nous pêchons nous le faisons juste pour nourrir notre village, pas pour savoir qui a le plus gros poisson et prendre une photo pour rechercher une reconnaissance ou une puissance mal placée. Nous écoutions juste nos besoins en harmonie et équilibre pour la mer “
Il est totalement conscient de ce fonctionnement de surconsommation, il est là pour nous faire ouvrir les yeux à tous.
Être à ses cotés est un vrai cadeau pour nous quatre. Il nous propose de revenir bientôt en Nouvelle Zélande, pour venir chez lui, et découvrir tous les mystères inconnues du grand public, sur sa terre.
Fin décembre arrive…. la Polynésie nous attend.
Nous ne devions plus revoir Ezard après cette dernière journée.
Nous clôturons notre rencontre par notre interview R.E.S.P.I.R.E, nos routes se séparaient là pour cette fois.
Et comme je vous disais au-dessus, cette interview a échoué, le son ne s’est pas enregistré.
Nous étions désemparés! Cette interview comptait beaucoup pour nous, car nous nous sentons très reliés à Ezard.
Nous avons cette pensée que, rien n’arrive par hasard. Soucis d’ordinateur et maintenant de son…
Devions nous arrêter nos reportages, nos interviews? Ezard ne dit pas grand chose, mais il restait là avec nous durant une heure avant de reprendre la route. Comme tout sage, Ezard observe et laisse chacun trouver ses réponses en soi, juste en guidant avec finesse et en questionnant.
Juste avant son départ, il nous demande pourquoi ces interviews sont importantes pour nous… Nous lui expliquons.
Le moment des au-revoir est là.
L’écoute de notre vraie nature
2 jours après; la veille de notre départ pour Tahiti, il nous dit: » venez on se retrouve dans une foret sacrée et nous refaisons l’interview. » Il nous a dit que cet échec était un test pour vérifier notre engagement.
Nous roulons pour le retrouver, heureux de tous se revoir, il est comme un frère pour nous, et il dit que nous sommes comme sa famille.
A l’entrée de la foret, la pluie tombe tout d‘un coup. Nous continuons à marcher et je demande à la nature: “si cet interview est juste, merci de nous offrir le soleil”. Arrivés au pied d’un arbre, comme dans un cercle d’énergie, entourés de plante endémiques, la pluie cesse et le soleil apparait.
Ezard nous regarde et nous confirme que c’était encore un test 🙂
Lorsque lui et sa famille vont en foret, ils demandent toujours l’accès, et un arc en ciel apparait pour leur dire que les portes sont ouvertes. Les ancêtres d’Ezard communiquaient à 80 % avec ce langage non parlé, lui est autour de 50 % me dit il , alors qu’on le sent constamment en communion avec les oiseaux, les arbres, le vent, l’eau, les cascades, la terre mère….
L’interview se passe en toute simplicité 🙂 tout fonctionne enfin.
LA VOICI CI DESSOUS:
Si chacun retrouve sa vraie nature, chacun sera apte à respecter, écouter, protéger la beauté de notre planète.
Si chacun retrouve la beauté de notre planète, chacun sera apte à respecter, écouter, protéger sa vraie nature.
Merci…Tuu te mariora ki aa koutou
L’énergie du lieu s’est même transformée . Cet arbre qui était au centre de notre petit cercle avais l’air mal , triste, j’ai posé ma main, ma tête, et je lui ai envoyé de l’énergie en lui disant qu’il pouvait se déployer.
Une goutte telle une larme est venue se reposer dans ma main.
Ezard nous explique que ces arbres sont habituellement bien plus grands et que celui ci a une énergie assez fragile, “Oui les arbres nous ressentent, et communiquent, tu viens de l’entendre. »
Nous remercions tous ensembles le lieu. il était temps de reprendre la route.
En repartant je remet mes baskets, les filles et benjamin ouvrent la marche, Ezard était derrière moi: “hey l’arbre ne veut pas te laisser partir regarde.” Mon lacet s’était défait, complètement effilé, plein de petits filaments qui s’accrochaient de l’arbre à tous les bosquets, jusque a ma chaussure sur 5 mètres ( mes lacets étaient en parfait état au début de la balade) rires, sourires….. le langage de la nature.
Certains diront que tout cela est juste un hasard…..
et d’autres comprendront qu’il n ‘y a jamais de hasard, tous ces signes, ce langage, ils sauront que c’est là.
Est ce que les hasards existent? Que sont ils au fond? Et si nous étions sourds et aveugles de la vie qui nous entoure?
Les natifs communiquent avec la terre mère chaque jour, depuis la nuit des temps . Ils entretiennent un lien étroit et sacré, un lien de respect et d’écoute constante.
Ils ont un GPS interne: le cœur.
Pourrions nous retrouver notre vraie nature….. Notre vrai lien….
Belle journée!
A très bientôt
La Back Pack Family
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Merci à Ezard pour la transmission de ce message si important aujourd’hui. Merci à toi Claire d’avoir posé les questions justes.. Merci à tous de vos partages et de votre générosité. Enfin, merci à la terre-mère de vous avoir permis de faire ce reportage…
Bonjour Claire,
Votre texte, vos photos et votre reportage sont tout simplement boulversants, c’est la beauté du coeur. Merci encore pour ce partage.
Magali