Croquis
Avant de réaliser l’oeuvre en pratique, il travaille sur papier un croquis qui leur servira de modèle. Proportions et symétrie sont travaillés sur papiers au préalable. Ici, deux représentations de visages homme/femme maoris; on peut reconnaitre la femme maorie grace à son menton tatoué; on appelle ça le moko kauae, typique des femmes d’expérience, qui montre leur appartenance au peuple maori
Préparatifs
Sur la table de l’atelier, les différents outils ainsi que le croquis serviront à la réalisation de la sculpture. Maillets, gouges, gouges coudées sont autant d’outils que l’on trouve à l’atelier
En cours de réalisation
Ici, on constate que le sculpteur trace grossièrement les lignes qui lui serviront de repères
Le gros oeuvre
Détail d’une pagaie maorie, en cours de travail. Chaque objet du quotidien utilisé par les maoris sont sculptés et décorés. Des oeuvres d’art fonctionnelles qui ont leurs propres histoires et qui valorisent leurs cultures.
La pagaie
Dans l’histoire des maoris, elle était d’une grande importance puisque utilisée sur leur waka (pirogues) pour voyager d’iles en iles. Un objet du quotidien auquel ils donnaient de la valeur et une signification (protection, force, courage)
Les outils du maitre
La sculpture sur bois est un art, c’est une tradition et les jeunes maoris continuent de préserver leur patrimoine. Les sculpteurs sur bois maoris utilisaient des outils en néphrite, pierre précieuse, composante du jade, appréciée pour sa force et sa beauté naturelle.
Traçage des contours
La pièce de bois ayant été proportionnée, il s’agit maintenant de tracer les grandes lignes au crayon et commencer à creuser les contours. Les bois généralement utilisés sont le kauri et le totara, du bois d’oeuvre local.
En plein travail
En tapotant progressivement avec un maillet sur un ciseau à bois, il suit les lignes tracés au préalable.
En plein travail-2
Le bois utilisé est très tendre ce qui facilite la tache, surtout lorsque les oeuvres sont de taille importante
Esthétique tahitienne
Afin d’apporter encore plus d’esthétique dans leur travail minutieux, ils utilisent la nacre pour décorer leurs pièces. La nacre d’huitre perlière de Tahiti, la nacre tirée des abalones, du paua shell sont souvent utilisées.
L’oeuvre finie, vernie
La sculpture finie, vernie exposée à l’atelier. Sur ce tiki maori, on peut voir l’utilisation de la nacre pour les yeux. Ils représentent généralement des ancêtres. Ceux-là ayant une importance capitale dans la quête de soi, de qui on est.
Observation du maitre d’oeuvre
L’art de sculpter chez les maoris s’appelle « rakau whakairo ». En plus de faire perdurer et promouvoir la tradition maorie, il est important pour eux d’en transmettre le savoir.
L’atelier du sculpteur
Un atelier ouvert au publique afin de montrer leur art et leur savoir-faire. Les maoris représentent seulement 15% de la population en Nouvelle Zélande. Après le pillage de leur terre par les colons britanniques, ils tentent petit à petit de reprendre une juste place sur leur propre terre. Promouvoir leur culture est très bon moyen.
Te puia-école de sculpteur
Te Puia accueille 2 écoles pour promouvoir la culture maorie, celle de sculpture et celle de tissage.
Te puia-école de sculpteur-1
Afin de transmettre le savoir-faire et les valeurs de la culture maorie, des écoles spécialisées ont été créés.
Te puia-école de sculpture-2
Les jeunes maoris sont de plus en plus investis dans la transmission de ce patrimoine et sont de plus en plus nombreux, désireux d’apprendre et de s’imprégner de leur culture
Te puia-école de sculpteur-3
Avant d’être un métier d’art, c’est un patrimoine, l’histoire d’un peuple qu’il s’agit d’honorer, d’où l’importance pour les maoris de le mettre en avant; le gouvernement néo-zélandais encourage et finance ces écoles.
Te puia-école de sculpteur-4
A Te Puia, ils ont clairement mis le paquet pour que le projet fonctionne et que les étudiants travaillent dans de très bonnes conditions, c’est un projet national qui doit prendre son envol à l’international, car encore trop méconnu à l’étranger
Te puia-école de sculpteur-5
L’atelier est grand et inspirant, chaque plan de travail bien organisé, on constate qu’ils ont une méthode de travail bien rodée
Totem
On les retrouve dans le parc de Te Puia et ils sont créés par les apprentis de l’école.
Waka- canoe de guerre maori
Les « wakas » fabriquées à base de Kauri généralement, sont ornées de symboles sculptés
Waka- canoe de guerre maori-2
Chaque représentation a une signification liée à leurs légendes et traditions.
Tauihu, proue de canoë de guerre Maori
Le « hongi », salut traditionnel front contre front est une marque de respect qui se pratiquait aussi avec des statues de divinités, comme ici, avec la figure de proue d’un canoë.
Tauihu, proue de canoë de guerre Maori-1
Ici, on voit bien les traces du « hongi » sur le front et le nez, que les guerriers pratiquaient avant d’embarquer
Représentation de leurs dieux
Les maoris ont un rapport très fort avec les forces de la nature. Ils ont un profond respect pour tout ce qui l’a compose et c’est ainsi qu’ils l’honorent et l’écoutent par l’intermédiaire des dieux (dieux du vent, dieux du soleil)
Koru
La fougère, ou koru en langue maori, est l’emblème de la Nouvelle Zélande. On la retrouve souvent dans les sculptures maoris, symbole de force, croissance et paix